Je ne pars pas pour fuir mais pour découvrir, m'enrichir et vous offrir ce que j'ai vu....


Jour 0 : The day is today

04/01/2013 14:21

Nous y voilà, le grand jour est arrivé !!!

Le dernier jour avant le départ n’est pas un moment agréable. Il y a l’excitation et la peur de l’inconnu, du vide. Après toutes ces journées à manger, manger et encore manger en famille, il faut partir. J’ai l’impression d’avoir attendu ce moment des années et une fois que j’y suis, j’ai soudain peur…

Lorsque je mets mon bagage en soute, sans savoir pourquoi je me sens obligé de partir.

Le voyage a été long, très long. Lorsque je vois écrit sur l’ordinateur de bord que nous sommes à 20 minutes de Bangkok j’ai du mal à y croire. J’y suis enfin, ce moment tant attendu, tant désiré.

L'euphorie qui m'envahit à ce moment-là est simplement incroyable.  J'ai l'impression de planer.

Ce qui me marque en arrivant c'est les masques contre les microbes que portent tous les Thaïlandais. Dans la queue pour le contrôle des passeports il y a des asiatiques, eux aussi, sans exception portent un masque. Après avoir passé les douanes, il y a un monde fou. Je chercher les transports en commun mais c'est loin d'être évident.

Après 30 minutes à chercher mon chemin, je décide de prendre un taxi.

Je me renseigne pour le tarif : 400 bahts, c'est à dire moins de 10 euros pour 1h30 de taxi.

Pour trouver l'hôtel il faut être doué. Vous verrez la vidéo c'est perdu dans une toute petite rue. Cette « guest house » est calme et pleine de charme. La chambre est sobre : un lit, un ventilateur, une ampoule plus un interrupteur à l'entrée. Les parois entre les chambres sont très fines mais à 350 bahts la nuit (8€) on ne peut pas demander la lune.

Sincèrement le lieu me plaît beaucoup. Je prononce mes premiers mots en thaï. Mes interlocuteurs semblent apprécier mon effort mais explosent de rire. Il faut savoir que les thaïs rigolent tout le temps et pour rien. C'est dans leur nature. Enfin pour la langue thaï je pense que je vais avoir du mal. Un exemple, les mots changent de sens en fonction du ton employé. Il y a en a 5 qui sont les fondements du parler thaï. Vous vous dites, les significations doivent être similaires. Que nenni, "Mai, mai mai mai mai ?" qui signifie "Le bois vert ne brûle pas, n'est-ce- pas ?" ou encore le mot "Khao" qui peut signifier collines, nouvelles, riz, entrée ou genoux. Je suis donc prévenu... pas de cours de thaï en rentrant. Le langage des signes me sauvera encore une fois !!!

Après une rapide douche je pars à pied vers le centre-ville.

Se balader à l'inconnu dans les rues pauvres de Bangkok le soir du 31 décembre c'est une expérience assez déboussolante surtout lorsque moins de 24h auparavant vous étiez dans les rues extrêmement dangereuses du 5 ème arrondissement parisien…

Je me surprends à avoir peur, tout est si différent. Je pars complètement à l'inconnu et je me perds dans un quartier avec pleins de restaurants ou des thaïs chantent en karaoké. Un vieux monsieur vient vers moi et me parle en thaï. Il voit que je ne comprends rien et appelle un jeune homme avec un scooter. Le jeune homme me fait signe de monter sur le scooter et me dit Koasan road. Je réponds yes et me voilà dans la rue la plus touristique de Bangkok. Après une rude journée pareille, un massage de pied est le bienvenu. Que ce soit pour les piments ou les massages les thaïs ne rigolent pas du tout. Quand je la vois se mettre debout sur une de mes articulations encore inconnue jusque-là, je me dis que je suis mal barré.

Au final, je suis tellement fatigué que je commence à m'endormir devant un concert. Je décide alors de rentrer pour essayer de rattraper ce décalage horaire qui se fait d'ores et déjà sentir.

En rentrant je me questionne sur la peur que j'ai pu ressentir. Il faut bien imaginer que l'environnement n'a vraiment rien à voir avec tout le confort dont je bénéficiais à Paris. Les gens vous dévisagent, ils sont plus petit que vous, la saleté est présente partout, les odeurs sont très désagréables, vous ne comprenez pas un mot de ce qui est écrit sur les panneaux, les plats et la nourriture n'ont rien à voir. Tant de choses qui au premier contact vous agressent  et lorsque vous êtes seul cela peut être encore plus déstabilisant.

Les jours qui suivront m'ont permis de mieux gérer tout ça et de pouvoir m'adapter à ce nouveau mode de vie.

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