Jour 2 : comme un thaï

Je me réveille avec une envie irrésistible de voir comment vivent les thaïs. Je prends les transports en commun pour parcourir la ville. Mon préféré est le bateau.

Je m'assieds dans un marché et je reste là à regarder. Si l'on observe cela avec les yeux d'un européen, ça ressemble à un beau bordel.

Après quelques minutes, on voit qu'il y a une hiérarchie bien établie. Je commence à entendre les différentes intonations. De là à distinguer les 5 il y a un monde mais on entend clairement une différence. Il y a un gars qui s'occupe des livraisons, et chaque vendeur achète directement auprès de lui.  Je n'ai pas réussi à voir combien il achetait les produits et le prix auquel il les revendait.

Des petites écolières viennent me voir et me demandent de me mettre debout. Elles me regardent comme si j'étais un géant. Elles se mettent à côté de moi et prennent des photos pour comparer nos tailles. Une des jeunes filles me demandent si tous les pharang (français en thaï mais ils utilisent ce mots pour les étrangers en général) sont aussi grand que moi. Je lui montre avec les mains la hauteur approximative de mon frère. Elle me dit : « you are a strong familly », puis elles me disent au revoir très poliment.

Je me mets en route pour le marché aux fleurs. L'odeur des fleurs se dégage des centaines de mètres avant d'arriver dans cet immense hangar. Un rungis made in Bangkok. Je n'ai pas le droit de filmer ni de faire des photos. Des policiers veillent. Les couleurs et les odeurs sont exceptionnelles.

Je sors mes jumelles pour voir la totalité du hangar tant celui-ci est grand. Il y a des orchidées à perte de vue. C'est un spectacle magnifique.

Je me dirige ensuite vers le quartier chinois qui fourmille le soir. Juste avant je passe dans un parc. Je regarde des thaïs jouer au foot. Après quelques minutes, l’un d'entre eux me fait signe. Je joue 30 minutes avec eux mais sous cette chaleur étouffante c'est difficile de tenir plus longtemps.

La plupart sont beaucoup plus rapides et plus petits que moi. C'était un bon moment.

Des thaïs veulent prendre des photos avec mes lunettes. Ils sont sans arrêt morts de rire.

C'est vraiment un côté sympa. Ils semblent tout le temps heureux. Ça fait du bien un peu de joie de vivre.

Je passe devant un des temples les plus touristiques mais devant c'est la cours des miracles avec plein d'handicapés et d'infirmes qui demandent de l'argent. Je décide alors de rentrer sans avoir vu le temple dont on distingue l'immensité de loin.

En arrivant je commande des nouilles avec du citron vert et des cacahuètes. Je demande si je peux regarder comment ils cuisinent. Ils acceptent, je regarde donc avec attention.

Le cuisinier fait bouillir puis cuire les nouilles dans l'huile. Il fait ensuite tremper le soja et les crevettes dans le citron vert et de la sauce à huitre. En attendant, il fait revenir du tofu à la poêle. Enfin, Il dispose les nouilles encore chaude, un peu de citron vert, le soja et les crevettes, et pour finir les cacahuètes et le tofu. C'est vraiment trop bon. Le nom exact  est « pad thaï ».

Après une journée pareille je tombe de fatigue...