Je ne pars pas pour fuir mais pour découvrir, m'enrichir et vous offrir ce que j'ai vu....


Nouvelle-Calédonie - Ouvéa

20/04/2013 21:26

Nous arrivons à Ouvéa. Notre gite se situe au sud de l’ile après le pont de Mouli.
Sur le chemin, nous passons devant le monument des 19.
L’ile est encore plus sauvage que l’ile des pins. Une seule route rejoint le nord au sud et il y a très peu de choses.
Il va falloir se débrouiller par nous même.

Grace au pouce nous atteignons le seul hôtel de l’île. Après quelques négociations nous réussissons à avoir des vélos. L’état des vélos et la chaleur étouffante ont eu raison de nos plans. Finalement, nous retournons au pont de Mouli, une des merveilles de cette île.
Le bleu intense et profond de l’eau sous le pont est bluffant. C’est un vrai ballet auquel participent une tortue, des calamars, des raies, un requin, et quelques poissons gigantesques.
Ce lieu est vraiment magnifique que ce soit hors de l’eau ou sous l’eau. Après une longue marche, une voiture s’arrête et nous dépose à notre case. La journée s’achève…

Au hasard d’une discussion il semblerait que nous pourrions louer un scooter, ou booster comme ils disent là-bas. Il ne faut pas laisser passer cette occasion.

Il y a une randonnée au nord pour aller voir une nurserie de requin avec Antoine.
Aussitôt le scooter loué nous nous nous dirigeons vers le centre de l’île.
Sur notre chemin, deux gendarmes effectuent des contrôles. J’ai oublié de préciser que nous n’avons pas pu avoir de casques. Rouler avec un casque sur l’île c’est seulement pour les grands jours de fête. Nous sommes donc arrêtés et ils nous demandent où sont les casques. Après avoir fait notre numéro, on sent leur désabusement face à la situation. Ils nous disent alors de faire attention puis nous laisse partir.
Nous pouvons rejoindre le nord en évitant tout arrêt.
La femme d’Antoine nous accueille et nous accompagne au début de la randonnée. Elle nous apprend alors que son frère faisait partie des 19. Je ne sais pas quoi répondre… Elle reste malgré tout très accueillante, gentille et se bat pour faire vivre le tourisme sur son île, et particulièrement dans le nord.
Elle voyage beaucoup avec son mari et ses enfants et souhaite que les jeunes puissent partir pour voir le monde. J’aurais aimé l’interroger mais la situation ne le permettait pas. Il faudra revenir…

Nous retrouvons Antoine qui nous attend au loin sur la plage. Il tient par temps de mistral et s’exprime avec timidité. Il est touchant tant il souhaite nous faire partager sa passion pour son île. Il s’excuse plusieurs fois pendant ses explications car il pense être trop long. Il nous parle de ses recherches auprès des anciens et des spécialistes du monde entier. Cette attitude insolite parmi les insulaires ravie ma curiosité.
Nous partons en marche vers la passe où les requins se reproduisent. La visite s’effectue l’après-midi, il nous faudra donc attendre le retour pour voir les requins s’accoupler.
Nous traversons la passe et commençons une marche dans la forêt. Un crabe des cocotiers se balade lui aussi. Antoine l’attrape avec une vitesse surprenante. Nous apprenons alors à différencier le mâle d’une femelle.
Nous continuons car les moustiques attaquent ! Quelques minutes plus tard une immense retenue apparaît.
L’eau semble profonde au milieu de celle-ci, et Antoine nous assure que les requins sont là. Il ne nous reste plus qu’à enfiler le masque et les palmes pour aller voir ça. L’eau n’est pas très claire, mais après seulement 5 minutes, j’entends une fille qui tente de crier dans son tuba. Je me tourne et je vois un requin sous elle. J’essaie de m’approcher mais il tente de s’enfuir. Je décide alors de le suivre mais il est bien trop rapide. Il disparaît alors dans le bleu. Des bébés requins se montreront tout près du bord.
Je vois Antoine partir avec son filet et il semble maîtriser la technique de l’épervier avec précision. Un seul lancé lui suffira à attraper deux beaux poissons. Chacun à ensuite le droit à un cours personnel et résultat, je suis un bien meilleur appât que pêcheur.

Nous commençons alors à rentrer et la marée est trop basse pour que les requins approchent. Antoine nous propose d’attendre mais la nuit arrive et il nous faut encore traverser la passe. Finalement, nous rentrons sans voir les requins s’accoupler. Je n’ai donc pas de film pornographique à vous proposer… Louis, Jean-Marc j’espère que vous me pardonnerez.

Désormais il fait nuit et c’est samedi soir. Antoine nous répète encore de ne pas nous arrêter et de faire très attention aux voitures à cause de l’alcool. C’est parti ! Je prends plein de moustique dans les yeux et j’essaye de voir les obstacles sur la route. Malgré deux ou trois écarts, tout s’est passé comme sur des roulettes. Il nous faudra près d’une heure pour traverser l’île. La journée fut longue, les étoiles brillent comme rarement, et bercé par les vagues je me laisse envelopper par ce repos bien mérité.

Je vous ai épargné les différentes difficultés que nous avons rencontrées pour visiter Ouvéa mais il faut savoir que ce n’est pas si simple de découvrir l’île. Simplement une petite liste pour pouvoir en rigoler à mon retour :

  • Pénurie de farine donc plus de pain
  • Pas de bateau de ravitaillement donc presque plus de nourriture
  • Plus d’eau au gite
  • Plus de voiture de location, ni de scooter…
  • Semaine de deuil donc les snacks sont fermés
  • Etc, etc, etc…

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