Je ne pars pas pour fuir mais pour découvrir, m'enrichir et vous offrir ce que j'ai vu....


Nouvelle-Zélande

22/03/2013 12:32

 

À peine rentré je dévore un sandwich et nous repartons pour un entraînement intensif de galop sur la plage. Je serai une nouvelle fois le cavalier de Bella. Nous arrivons sur le sable et je la sens déjà bouillir. Elle semble surexcitée. Carla me prévient que Bella est difficilement contrôlable sur la plage tant elle aime l'eau et la vitesse. Ce sera mon premier test grandeur nature. Carla termine les consignes en me disant : "Nous allons voir, si tu es un cavalier ou un simple passager.". L'orgueilleux garçon que je suis part au galop. Le vent souffle et Bella respire de plus en plus fort. Elle semble desinhibée par la vitesse. Je dois m'accrocher fortement à la selle pour éviter de partir en arrière. Le sol défile si vite que Carla a déjà disparu. Je jette un coup d'œilderrière moi, heureusement celle-ci n'est pas très loin.

 

J'essaye alors de ralentir mais Bella n'est pas de cet avis et elle me le fait savoir. Après de multiples injonctions, je monte le ton et nous revenons au trot puis au pas. Bella hénit encore et encore. Elle se dirige vers l'eau sans mon accord. Je la retiens, et là, elle se cabre. À peine remet elle les sabots sur le sable que nous sommes partis pour un autre tour de rodéo. J'ai l'agréable sensation qu'elle veut m'envoyer au tapis. Mon pied droit sort de l'étrier, je perds l'equilibre, j'experimente alors un atterrissage d'urgence. Je tombe sur mes pieds et dans la foulée je mets une raclée à Bella tout en prenant garde à la tenir proche de moi. Elle essaye de reculer par peur d'en recevoir une autre. Je change de ton en la gardant proche. Elle respire fort mais elle est en train de se calmer. J'ai l'intime sensation qu'elle me teste. Cette fois je suis collé à elle, ses respirations sont plus profondes. La situation est revenue sous contrôle et désormais Bella se frotte contre moi. Carla arrive et me dit : "Pas mal pour un passager, maintenant elle te suivra partout. Tu as gagné sa confiance". Je respire également un grand coup car lorsque je lui ai mis la claque, je n'étais pas certain de sa réaction.

 

Après cette introduction captivante nous voilà repartis au galop. Je sens Bella libérée et prête à s'amuser. Nous allons dans l'eau, elle saute au-dessus des petites vagues sans oublier de m'arroser par la même occasion. Enfin après 3 heures Carla sonne la fin de la récré. Nous rentrons à la maison après avoir passé une après-midi pleine de rebondissements. Ce galop sur la plage restera un grand moment de mon voyage, de part sa beauté et le plaisir partagé avec Bella.

 

Une nouvelle journée commence, et ce matin nous partons pour 5 à 6 heures de randonnée. Je découvre de nouveau le paysage et j'ai soudain la sensation d'avoir déjà vu ces montagnes. Et là, un "Oh Putain !!!" sort de ma bouche, mais oui c'est la plaine du Rohan dans le seigneur des anneaux. J'interroge Carle qui me réponds machinalement, "Oui, oui ils ont tournée ici et Nina et Bella ont participé au films. Je crois que c'est le second.". Je demande un arrêt sur image, un break, une pause, parce que là, est ce que chacun se rend bien compte de ce qui m'arrive ? Je suis sur Bella, une jument qui a joué dans le seigneur des anneaux au milieu des plaines du Rohan !!! Waaaaouuuuuu !!! Je n'arrive plus à descendre de mon nuage. C'est incroyable ce qui m'arrive. Après cette découverte inoubliable nous rentrons, Carla me montre les photos du tournage. La vie nous réserve parfois de belles surprises... Le lendemain soir, Carla me propose gentiment d'aller manger une soupe de poisson sur le petit port. Nous nous baladons sur le bord de l'eau et là, je vois un gros truc noir allongé. Je m'approche, c'est une otarie. C'est la première fois que j'en vois une en liberté. Celle-ci est accompagnée de ses copines et d'un gros monsieur avec des grandes dents. Je reste bête de les voir dans leur habitat naturel.

 

Je profite de chaque instant, de chaque paysage, de chaque moment. Si vous saviez comme je suis heureux, je ne sais pas comment vous le dire, ni comment vous l'écrire mais qu'est ce qui peut encore m'arriver ? Je ne sais pas si c'est la chance, l'opportunisme, ou le rêveur que je suis mais il y aura un avant et un après ce tour du monde. Et les lecteurs que vous êtes en seront les témoins. J'en profite encore une fois pour vous remercier de tous vos messages. Je ne le ferai jamais assez et sachez que je ne l'oublierai pas. Allez, si nous voyageons encore un peu ? Et oui le rêve n'est pas terminé. L'aventure nous appelle, partons, vivons, découvrons ce monde infini !

 

Il me faut partir pour Wanaka, mon prochain hôte m'attends. Paul Verlaine a écrit dans une poésie que j'aime beaucoup "Il pleure dans mon coeur". Ce matin je ne pleure pas mais je suis triste de partir.

 

Le pouce levé, sourire armé, pancarte dégainée, je suis au bord de la route en train de faire du stop. Un menuisier me laisse à Kurow, la ville d'origine de Richie McCaw, capitaine de l'équipe des All Blacks. Je monte ensuite avec une vieille dame de 80 ans qui fume un joint. Je ne suis pas très rassuré mais finalement après 50 kilomètres nous sommes toujours vivant. Wanaka pointe le bout de son nez et Carla (Oui elle s'appelle pareil que mon ancienne hôtesse) vient me récupèrer sur le parking de l'office du tourisme.

 

Carla a 4 enfants, Felix 5 ans, Éthan 7 ans, Rosie 12 ans et Luis 15 ans. Elle est photographe professionnel pour des guides de voyage et écrivain. Sa spécialité : les livres pour enfant. Son mari Gray travaille pour le gouvernement Neo-Zélandais. Il s'occupe de rechercher des fonds étrangers pour développer l'économie. Il y a 8 mois ils se sont lancés dans une nouvelle aventure. Au creux des montagnes un fermier avait une maison abandonnée. Celle-ci est au pied d'une colline où vient mourir une rivière glaciaire qui continue son chemin jusqu'au lac Wanaka. Ils ont 3 ans pour rénover la maison à la suite de quoi ils pourront l'acheter en priorité. Depuis 8 mois se succèdent des voyageurs pour participer au projet. Ma mission, si je l'accepte (c'est pour voir si les fans de Mission impossible suivent) consistera à finir la salle de bain. Je rencontre également Wendy et Ronan, un couple d'Irlandais qui voyage depuis bientôt 1 an. Lui est menuisier et elle est peintre. Ronan s'occupe de refaire la cuisine tandis que Wendy peint les tables, les chaises et les chambres des enfants. Des le premier soir je me sens bien, la maison est chaleureuse, les morveux (petite dédicace à ma maman) courent partout, et Carla, la reine des lieux se révèle être une hôtesse chaleureuse et haute en couleur. Ronan et Wendy qui voyagent depuis bientôt un an ont eux aussi moultes annecdoctes à raconter. Carla me donne les clefs de ma caravane et sur le chemin j'ai l'impression de découvrir les étoiles pour la première fois. Elles brillent comme jamais. On ne peut qu'être saisi par l'immensité de ce monde inconnu. Ce moment de plaisir est soudain interrompu par le gloussement des poules. Et oui, ma caravane n'est pas loin du poulailler. Mon lit est déjà prêt, je n'ai plus qu'à plonger dedans et laisser Morphée faire son travail.

 

Le lendemain matin je découvre ce lieu aux trésors cachés. Il y a une dizaine de poules, 4 chevaux, 6 chèvres, 4 moutons, 2 quads, 3 motocross, un immense trampoline, quelques hamacs planqués, 2 chats, un stand de tir à l'arc sans parler de la rivière qui forme une petite piscine naturelle. Je suis en plein rêve, mais c'est pas tout. Il y a aussi un jacuzzi derrière la maison. Enfin la cerise sur le gâteau, Daisy un bébé chat et Smith un bébé chien sont arrivés ici pour compléter l'immense famille. Daisy et Smith courent après les poules. La scène pourrait passer à vidéo gag. Une poule s'est coincée la tête dans le grillage à la suite d'une course poursuite et Daisy n'a rien trouvé de mieux que de faire du rodéo sur son dos. Je sens que je vais m'amuser ici.

 

Les règles du jeux sont simples, 3 à 4 heures de travaille par jour. Dimanche c'est day off (jour de repos) et samedi nous devons choisir en fonction d'une liste. Je me tourne immédiatement vers le tableau, on peut lire les activités suivantes : Consolider la piscine naturelle créée par la rivière, jouer avec les enfants, faire une sortie VTT, construire une cabane dans les arbres, sortir les chevaux, créer une tyrolienne, etc, etc... Je pensais ne rester que quelques jours mais il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis.

 

Le matin Carla nous prépare des œufs et du bacon, du porridge, tout ce dont nous avons besoin pour démarrer une bonne journée. Je me lance alors dans les travaux de la baignoire. Il faut poser du carrelage et faire tous les joints. Avant ça, un grand nettoyage s'impose, celle-ci est s'implement dégueulasse. Nous travaillons chacun à notre rythme en s'organisant comme nous le souhaitons. La vie est si agréable. Je ne perds pas une occasion de jouer avec Smith et Daisy qui me font littéralement craquer. De plus Ronan et Wendy se trouvent être deux personnes posées et intéressantes. Échanger avec eux, sur la politique notamment est un plaisir. Nous sommes pas d'accord sur tout mais nous aimons l'un autant que l'autre les débats. La journée nous sommes tranquille, Carla écrit dans son bureau, passe des coups de fil. Lorsque le bus arrive c'est le rush, 4 mômes affamés rentrent à la baraque. J'admire la sérénité de Carla, qui gère ça avec attention et fermetée. Ethan, le troisième des gosses, il est très curieux et me pose mille questions sur la France. J'essai tant bien que mal de lui répondre. Il finit par me dire aussi simplement qu'un enfant peut le faire, "Parle moi de ton pays.". Me voila guide de l'office du tourisme, je lui parle de notre histoire et de la beauté de nos régions.

 

Chaque jours qui passent est un moment de bonheur. Je profite des alentours pour aller courir dans les sentiers, aux milieux des lapins qui fuient sous mes pas. La forêt qui recouvre une partie du terrain semble millénaire. La taille des troncs est impressionnante, la végétation est souveraine des lieux. Elle recouvre tout, cela donne au lieu un charme authentique. Comme si celle-ci était la depuis toujours.

 

Samedi soir des amis viennent, nous serons 17 adultes et 14 enfants. Tout le monde est mis à contribution. Je cuisine une tarte au saumon et une tarte tatin qui auront un grand succès. Encore fois je savoure ces instants riches en découverte. Le dimanche nous passons la matinée à faire du vélo avec Éthan, puis une fois rentré, Gray le père m'autorise à prendre sa moto pour filer dans les montagnes environnantes. C'est comme un vélo mais sans pédaler. La variétés des décors est folle. Heureusement ma GoPro était sur le casque, vous en profiterez bientôt. Pour finir la journée en beauté nous allons avec Éthan et Rosie se baigner dans le lac Wanaka. Une journée parfaite s'achève, que peut encore me réserver l'avenir...

 

J'ai pris mes petites habitudes, le matin je garde Smith, puis je travaille dans la salle de bain. Après manger une petite sieste sous le grand arbre qui fait face à la maison. Le soir un petit footing, du quad, un petit plongeon dans la rivière. Le paradis existe cher lecteur...

 

Nous sommes le 13 mars et je suis toujours à Wanaka. Dans 8 jours je dois prendre l'avion de Auckland (1500 kilometres au Nord / Marseille-Paris 700 kilomètres) pour Nouméa. Il est peut être temps de partir, qu'en pensez vous ? Je finis la salle de bain et pour le dernier soir nous finissons dans le jacuzzi avec du champagne. Oui, oui, vous avez bien lu la dernière phrase...

 

Je part le cœur lourd mais des souvenirs plein la tête. Mon itinéraire sera le suivant, west coast avec des arrêts à Fox Glacier, Punakaiki, puis Nelson, Wellington, Rotorua et enfin Auckland. Je dormirai une nuit dans chaque étape sauf à Rotorua car un Politicien Maori m'y attends...

 

Toujours en stop j'arrive à Fox Glacier, un petit village de quelques âmes mondialement connu pour son Glacier. Le stop a été plus long que prévu et je n'aurai pas le temps de faire une rando. Je repars le lendemain pour Punakaiki, j'arrive assez tôt pour profiter du couché de soleil et de la beauté des lieux. Il suffit de faire 10 pas en partant de l'hotel pour toucher l'eau. La nuit dans la chambre on entend les vagues s'écraser sur le sable. Quel sensation unique. Dés le lendemain c'est reparti pour Nelson, une grande ville de Nouvelle-Zélande avec 50 000 habitants. Je découvre alors une route aussi belle que la great océan road en Australie. Je dirai même plus belle, les montagnes qui font directement face à la mer lui donne un aspect unique et rebelle. Des rivières s'écoulent au milieu de ces géants des terres. Je reste la, à la fenêtre, à admirer la splendeur la nature. Une route à vous coupez le souffle. J'arrive à Nelson et il pleut comme vache qui pisse. Je profite de cette soirée pour me poser quelques instants, les derniers jours m'ont marqués et il me faut simplement dormir.

 

Soudain la voiture s'arrête, Mélanie une allemande qui m'a prit en stop me regarde hébétée. Nous ouvrons le capot et la fumée qui s'en dégage ne présage rien de bon. Un chauffeur routier s'arrête et nous explique que la voiture ne pourra pas partir d'ici sans dépanneuse. Il me faut partir car j'ai réservé mon billet pour le bateau et celui-ci n'est pas remboursable, sans oublier son montant pour le moins dissuasif. Le chauffeur propose de voyager avec lui jusqu'à Wellington. Il me faut préciser que ce camion transporte des moutons et que l'odeur qui s'en dégage est d'une rare délicatesse. Une fois arrivée sur le bateau tout le monde se retourne sur moi tant la puanteur qui m'accompagne est forte. Les gens s'écartent sur mon chemin, je cru d'abord que ma beauté et ma modestie en était la cause, mais que n'est ni. Le seul côté positif à être un pestiféré c'est que j'avais une banquette à moi tout seul pour faire la sieste. À chaque situation ses avantages...

 

J'arrive à Wellington le soir de la Saint Patrick. Je découvre l'auberge de jeunesse ou je vais passer la nuit. Il est 21h00 et la réceptionniste est bourré. Elle ne me demande même pas de payer et me donne la clef de mon dortoir. L'auberge/Boîte de nuit est bondée. La calme revient quelques heures plus tard lorsqu'une bagarre dégénère et que la police s'en mêle.

 

Le lendemain matin c'est reparti pour 6 heures de bus en direction de Rotorua. Je découvre cette capitale de la géothermie et son odeur d'oeuf pourrie qui lui est propre. Finalement Ururoa, le politicien Maori a du partir en urgence avec sa femme sur Wellington. J'attendais beaucoup de cette rencontre, c'est dommage, ce sera pour une prochaine fois. Je pars faire un footing au milieu des geysers. Ces cratères donne une dimension lunaire aux paysages. Un français que je croise, trouve lui que la terre gargouille à Rotorua. Cette définition me plaît beaucoup.

 

Malgré son absence je reçois un message d'Ururoa qui me propose gratuitement d'aller passer une soirée dans un village Maori. Ce que je j'accepte immédiatement. Quel privilégié. J'arrive à Mitai, ou je suis accueilli par une jeune fille avec des tatouages sur le menton. Elle m'explique le Hongi, pour pouvoir dire bonjour en Maori. Nous nous tenons par les mains droite puis nous nous approchons l'un de l'autre jusqu'à toucher le front et le nez sans jamais oublier de fixer dans les yeux. C'est une marque de respect. Cette intrusion dans son espace vitale, ou énergie vitale signifie beaucoup dans la culture Maoris. Elle m'accompagne alors jusqu'au chef, qui lui porte une grosse pierre blanche sur le torse en forme de dent. Il a également des tatouages sur tout le visage. Il en a également sur les cuisses et sur l'un des bras. Nous sommes une quinzaine et la cérémonie de bienvennue débute. J'apprends alors que des chefs Polynésiens sont venus spécialement pour les rencontrer. Ils auraient selon la jeune fille un passée commun. Je remarque qu'un des chefs à la carrure imposante porte une pierre blanche similaire à celle du chef Maori. Un des guerriers pointe le chef Polynésien, qui s'avance. Le guerrier semble vibrer de tout son corps, puis il s'approche du chef Maori qui lui remet une feuille d'arbre, l'embleme des All-Blacks. Celui-ci la dépose au sol devant le chef polynesien, avant de se mettre à danser frénétiquement. À la suite de quoi il pointe plusieurs fois son arme sur cette feuille. Enfin après un cri, il recule lentement vers son chef. Le chef polynésien dont le charisme transpire dans l'air se baisse et ramasse la feuille. Il s'assoie ensuite face aux Maoris qui se mettent alors à danser et chanter. La sincérité de leurs gestes donne une dimension authentique a cette soirée. Soudain le calme revient et une Maori se met à chanter. Elle semble chercher l'énergie dans le sol, soudain sa voix s'envole dans les aigus et vous saisit le cœur. Lorsqu'elle s'arrête personne ne bouge, et le chef Maori s'approche du chef Polynésien. Il lui tends la main, la saisit puis approche leur deux visages. Une larme tombe sur le sol, c'est le chef Maori. Nous apprendrons par la suite que le chef Polynésien est venu car le père du chef Maori est mort il y a de cela quelques mois. Le chef Polynésien avait combattu il y a plus de 20 ans à ses côtés pour les droits des populations locales. L'air semble chargé d'émotion et je la chance d'être le spectateur privilègié de cette soirée unique. Le chef Polynésien recule et se met à chanter. Sa voix grave et puissante est belle. Lorsqu'il termine sa femme l'aide à reculer tant ce colosse au pied d'argile semble marqué par les années. Il me faut quelques minutes pour réaliser ce qui vient de se dérouler devant mes yeux. Je reprends lentement mon souffle, tout en me dirigeant vers le repas. Je découvre les plats cuits selon la tradition. Le chef Maori qui parle 80 langues, oui oui 80 langues, (il est dans le guiness des records), nous raconte des légendes, comment s'organise un village, les armes, le haka, leur culture. Toute la transmition des savoirs se fait oralement chez les Maoris, il est donc habitué à cet exercice pour notre plus grand plaisir.

 

Nous terminons cette soirée inoubliable par le Haka, cette danse guerrière mondialement connue. La nuit est tombée, mais sur le retour le chef Maori nous accompagne au bords d'un petite retenue d'eau ou se déverse la chaleur venue des profondeur. Il nous explique alors que ce sont pour eux des portes qui mènent directement au centre de la terre. Ces lieux sacrés ont une place unique dans les croyances Maori. Il est l'heure de partir et le chef Maori nous fait un Hongi à chacun d'entre nous. Je reste complètement muet pendant tout le trajet. J'ai été profondement touché par ces hommes et ces femmes. L'espace d'une soirée un pont semble avoir relié nos deux mondes, jamais je ne l'oublierai...

 

J'arrive à Auckland, la plus grande ville du pays. Gray mon hôte à Wanaka, m'héberge gentillement dans son appartement au bord de l'eau. Il a acheté du vin français rien que pour moi. Si il savait que je n'aime pas ça... Il me montre le port et ses alentours. La nuit passe et je fais une nouvelle fois mon sac. Cette fois c'est la Nouvelle-Caledonie. Je me demande de quoi l'avenir sera fait. Quelles surprises la vie peut encore me réserver...

 

Déjà 80 jours que je suis parti, et l'aventure humaine que j'ai vécu au pays du long nuage blanc sera inoubliable. J'ai essayé de vous le raconter mais je crois que les mots ne remplaceront jamais les sourires et les regards qui m'ont accompagné. Mon avion décolle à l'instant pour Nouméa et je laisse ici une partie de moi. Un jour je reviendrai...

 

Merci encore pour tout vos messages, ça non plus je ne l'oublierai pas.

 

Prenez soin de vous.

 

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